Restauration de la frayère d’eau calme de Lavaltrie

 

 

Le marais de Lavaltrie-Saint-Sulpice, dans la région de Lanaudière, compte parmi les frayères d’eaux calmes importantes du corridor fluvial entre Montréal et Berthierville. Plus de 40 espèces de poissons y ont d’ailleurs été répertoriées, dont la perchaude et le grand brochet. Au fil des années, ce marais a été touché par l’aménagement de chemins d’accès menant au fleuve, entravant ainsi la montée des eaux lors des crues printanières. La restauration de la libre circulation des poissons dans le marais s’avérait nécessaire pour rétablir la productivité de ce milieu et elle est devenue une des priorités régionales de la direction régionale de Lanaudière du Ministère du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC; voir le rapport).

 

 

La restauration du marais est divisée en trois phases. La première consiste à rétablir la libre circulation des poissons, la deuxième, à restaurer le haut-fond situé en bordure du fleuve et la troisième, à restaurer la rive. Les travaux de la phase I ont eu lieu à l’hiver 2012 et consistaient à retirer une partie des chemins d’accès construits et à aménager des structures afin de maintenir un passage vers le fleuve. Le comité Zone d’Intervention Prioritaire (ZIP) des Seigneuries a participé à l’élaboration de la phases II tandis que la phase III n’a pas encore eu lieu. Une partie des travaux reliés à la seconde phase a eu lieu à l’automne 2012 et l’autre partie, à l’automne 2013.

 

Une rencontre regroupant les principaux intervenants impliqués dans les travaux de restauration – l’unité MDDELCC Laval- Lanaudière, le Comité ZIP des Seigneuries, le Cégep régional de Lanaudière à Joliette et son programme de technique Horticulture et environnement – a d’abord eu lieu. Cette rencontre a permis de déterminer les rôles et responsabilités des intervenants en plus de convenir d’un échéancier et d’un plan de travail succinct.

 

 

 

 

La zone des travaux de restauration prévus au cours de l’automne 2012 a été délimitée sur le terrain et par la suite, 10 finissants du cours Revégétalisation des berges et des milieux naturels (compris dans le programme de formation Technologie de la production horticole et de l’environnement) ont marqué la localisation des îlots de plantation pour qu’ils soient dégagés de la végétation présente (dominance : Phalaris roseau). Lorsque les travaux de plantation ont eu lieu, 16 espèces indigènes différentes ont été plantées. Au total, 3 arbres, 226 arbustes et 123 herbacées ont été mis en terre cette journée-là. La portion des rives qui ne faisait pas l’objet de plantations a été ensemencée à l’aide d’un mélange de graminées indigènes.

La zone es travaux de restauration de l’automne 2013 a été délimitée sur le terrain et par la suite, 11 finissants du cours Revégétalisation des berges et des milieux naturels ont marqué la localisation des îlots de plantation pour qu’ils soient dégagés de la végétation présente (dominance : Phalaris roseau). Lorsque les travaux de plantation ont eu lieu, 17 espèces indigènes différentes ont été plantées. Au total, 139 arbustes et 21 herbacées ont été mis en terre cette journée-là.

 

Le succès de ces campagnes de plantation est le fruit de la collaboration entre les principaux intervenants et la Fondation de la faune du Québec, qui a fourni un appui financier pour l’achat des arbustes et du matériel nécessaire aux plantations. En plus d’augmenter la qualité de l’habitat de reproduction et d’alevinage de la faune aquatique, cette plantation permettra de favoriser l’utilisation du marais par plusieurs espèces fauniques associées aux marais et aux prairies humides.

Une étude, produite sous forme d’essai par Mélissa Galipeau-Deland, alors étudiante à la maîtrise à l’Université de Sherbrooke, a été réalisée pour répondre à certaines préoccupations en plus de dégager les opportunités d’amélioration de l’habitat pour les espèces associées au marais émergés en phase avec le Saint-Laurent. Cette étude a pu être utilisée dans le but de valider les principes directeurs de restauration et de voir à intégrer l’ensemble des aspects liés au projet.

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