Le projet
En collaboration étroite avec la ville de Varennes, le projet a pour objectif de réhabiliter la frayère Saint-Charles à Varennes afin de remettre en état et de rétablir les habitats fauniques tout en assurant leur pérennité pour qu’ils puissent à nouveau jouer leur rôle écologique. Quatre sous-objectifs en découlent :
- Diminution de l’érosion des rives
- Approvisionnement en eau continu dans les étangs piscicoles et la passe migratoire
- Rétablissement de l’état initial des étangs au niveau de la profondeur et de la quantité de végétation
- Remise en état de la passe migratoire
Pourquoi ce projet
De nos jours, les communautés de poissons dans le fleuve Saint-Laurent subissent de nombreuses pressions anthropiques. Les contaminations inorganique et organique, la surexploitation par les pêches récréative et commerciale, les espèces exotiques envahissantes et la perte d’habitat ont un impact direct sur les stocks de poisson et les activités qui en découlent. Dans le tronçon Montréal-Sorel, qui comprend Varennes, 53 espèces de poissons dont le dard de sable, le méné d’herbe, l’alose savoureuse et l’éperlan arc-en-ciel (espèces désignées menacée ou vulnérable au sens de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables) sont présentes. Cependant, cette portion a une moins grande diversité de poissons que les lacs fluviaux, car ses contraintes physiques sont importantes : étroite, courants rapides, fortes érosions et variations fréquentes du niveau d’eau. Ces caractéristiques diminuent les habitats potentiels, tels que les herbiers aquatiques ou les frayères, pour la reproduction, l’alimentation, la croissance, etc. (Gouvernement du Québec, 2015).
La frayère de l’embouchure de la rivière Saint-Charles à Varennes possède un potentiel très élevé (Armellin et Mousseau, 1998). À l’automne 2007, des aménagements piscicoles et une passe migratoire ont été mis en place à la confluence du ruisseau du Pays-Brûlé et de la rivière St-Charles et sur les premiers 310 mètres du ruisseau. Cet aménagement avait pour objectif de mettre à disposition des habitats de reproduction pour plusieurs espèces poissons, notamment le Grand brochet (Esox lucius) et la Perchaude (Perca flavescens). Cependant, au fil des années, les aménagements se sont détériorés et les suivis effectués ont soulevé des problématiques importantes.
En réhabilitant la frayère dans le ruisseau du Pays-brûlé, cela permet d’augmenter la superficie disponible pour les espèces de poissons de pêche récréative, mais aussi des autres espèces tels les cyprins. À moyen et long terme, cette frayère aiderait au renouvellement des stocks de poisson dans le fleuve Saint-Laurent dans une section où la pression anthropique et physique est importante. De plus, ce projet est unique dans sa localisation. En effet, cet aménagement en plein coeur d’un parc public permet de mettre en lumière les efforts consacrés à l’amélioration des habitats et des stocks des poissons d’intérêt sportif auprès des citoyens.
Nous souhaitons remercier nos partenaires sans qui ce projet n’aurait pas été possible