Problématique

La tortue serpentine est l’une des huit espèces de tortues d’eau douce du Québec et elle se retrouve sur la liste des espèces dont la situation est désignée comme préoccupante depuis 2011 au Canada.

Au cours des derniers étés, des tortues serpentines ont été observées durant la ponte dans les stationnements du Port de plaisance (GC Aventures) et de Chasse et Pêche Contrecœur.

Le projet tend à répondre à la problématique du site de ponte de la tortue serpentine dans deux stationnements : au Port de Plaisance de Contrecœur (GC Aventures) et à Chasse et Pêche Contrecœur qui est un site dangereux pour les jeunes tortues. Aussi, la situation de la tortue serpentine est préoccupante au niveau fédéral et le plan de rétablissement a pour objectif la protection des sites de ponte et le maintien de la population. Les deux sites actuels de pontes offrent des enjeux considérables pour la tortue : ils sont faits d’un substrat industriel qui durcit avec la pluie ; la Route 132 agit comme une barrière et empêche les déplacements des individus plus profondément dans les terres.

Description du projet

Le projet, en collaboration avec la Ville de Contrecœur, le Port de plaisance ainsi que Chasse et Pêche Contrecœur vise à aménager des sites favorables et assurant une protection pour la nidification de la tortue serpentine.

Deux panneaux d’interprétation ont été également réalisés pour appuyer le volet de participation citoyenne.

Un formulaire permet de recueillir les observations de tortues serpentines (mortalité proche de routes, nidifications dans des espaces non adéquat, etc.) pour identifier de potentiels nouveaux sites à aménager.

Les partenaires

Pour en apprendre plus…

La tortue serpentine

  • Nom scientifique : Chelydra serpentina
  • Nom commun : Tortue serpentine, tortue serpentine de la rivière
  • Classification : Reptile, Ordre des Chéloniens (Testudines)
  • Taille :
    • Longueur : 20 à 50 cm (maximum de 80 cm)
    • Poids : Environ 10 à 35 kg (maximum 50 kg)
  • Caractéristiques physiques :
    • Carapace dure, en forme de dôme avec des bords irréguliers et un relief marqué.
    • Tête large avec des mâchoires puissantes et une peau rugueuse.
    • Long cou et queue assez longue.
    • Couleur : La carapace est généralement brune à noire, tandis que la peau est de couleur grise à vert olive. 

Milieu aquatique :

  • La tortue serpentine préfère les eaux lentes et les zones marécageuses avec des fonds vaseux, typiques des milieux du fleuve Saint-Laurent.
  • Elle se trouve dans les zones deltaïques, les marais riverains, les rivières à faible courant, ainsi que les étangs et lacs associés au fleuve.
  • Les berges sablonneuses ou vaseuses, qui sont des sites de nidification idéaux, se retrouvent le long du fleuve, en particulier dans les zones moins perturbées.
  • Période de reproduction :
    • La reproduction a lieu au printemps et au début de l’été, après que les tortues émergent de l’eau plus froide.
  • Comportement de reproduction :
    • Les femelles se déplacent vers des zones sèches, généralement à proximité de l’eau, pour pondre leurs œufs dans des sites comme des plages sablonneuses ou des terrains sableux.
  • Nidification :
    • Les femelles pondent généralement entre 20 et 40 œufs par ponte, parfois jusqu’à 50.
    • Les œufs incubent pendant environ 70 à 90 jours, selon la température du sol, et les jeunes tortues émergent pour se diriger rapidement vers l’eau.
  • Perte d’habitat due à l’urbanisation croissante le long des rives du fleuve, la gestion des rives et la pollution de l’eau.
  • Perturbations liées à la navigation fluviale, qui peuvent causer des blessures ou perturber les habitats.
  • Changement climatique, qui peut affecter les températures de l’eau et influencer la reproduction et la survie des jeunes.
  • Prédateurs et perturbations humaines, notamment les animaux domestiques, les véhicules et les activités humaines pendant la saison de nidification.
  • Bien que la tortue serpentine ne soit pas actuellement classée en danger au Québec, elle bénéficie d’une législation visant à protéger les espèces fauniques et les habitats sensibles.
  • Des initiatives de conservation visent à préserver les milieux aquatiques et les terres riveraines du fleuve Saint-Laurent pour assurer la pérennité des populations de tortues serpentine.
  • NatureServe. (2021). Chelydra serpentina (Linnaeus, 1758) – Common Snapping Turtle. NatureServe Explorer.
  • Gibbons, J. W., et al. (2000). « Chelydra serpentina: Natural History and Conservation. » Chelonian Conservation and Biology.
  • American Turtle Journal (2007). « Ecology and Reproductive Behavior of the Common Snapping Turtle. » American Turtle Society.