Chevalier cuivré (Moxostoma hubbsi)

Renaturalisation des rives et diminution des rejets agricoles des habitats du chevalier cuivré

Deux segments du Plan d’intervention pour la survie du chevalier cuivré (2004-2008) du Comité de concertation et de valorisation du bassin de la rivière Richelieu (COVABAR) ont été réalisés par le biais du Fond interministériel pour le rétablissement (FIR) des espèces en péril d’Environnement Canada et du programme SARCEP (Species at Risk – Coordination des espèces en péril) de Pêches et Océans Canada.

Désigné en voie de disparition par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) et en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables (1999), la population du Chevalier cuivré est confinée dans le Saint-Laurent, de Vaudreuil au Lac St-Pierre et dans de rares tributaires. Seulement deux frayères soutenant la population du Chevalier cuivré sont connues, soit deux petites parcelles d’eaux vives à St-Ours et à Chambly dans la rivière Richelieu. Hors de la période de reproduction, cette espèce fréquente les herbiers submergés pour s’alimenter de mollusques. Les secteurs de haute densité alimentaire seraient peu abondants dans le Richelieu et le corridor fluvial.

Dans la majorité de l’aire de répartition du Chevalier cuivré, les milieux riverains sont grandement artificialisés. En territoire agricole, la situation est préoccupante en raison de certaines pratiques inadéquates. L’étroitesse des bandes riveraines entraînent de grands rejets en sédiments et de contaminants vers les habitats du Chevalier cuivré situés en aval. Le portrait est tout aussi critique en bordure du Saint-Laurent et de ses tributaires où l’occupation du territoire empiète directement dans les habitats. Malgré une multitude de lois et règlements visant la protection des rives, la dégradation des milieux aquatiques et des plaines inondables se poursuit.

Par le biais du programme FIR parrainé par Agriculture et Agroalimentaire Canada, le COVABAR a pu mettre en œuvre les différentes phases de son Plan d’intervention. La ZIP des Seigneuries est intervenue au niveau de la remise en état naturel des rives et de la diminution des rejets en provenance des activités agricoles. L’ampleur de la tâche nécessitait une intervention à la fois urgente et durable. Aussi, il importait d’identifier correctement les zones prioritaires d’intervention, d’organiser une stratégie et d’harmoniser les interventions des organismes non gouvernementaux (ONG) de même que des organismes fédéraux, provinciaux et municipaux.

Les activités réalisées pour atteindre les objectifs établis se situaient à quatre niveaux : diminuer la quantité de rejets agricoles, renaturaliser les rives, proposer une sensibilisation et une éducation aux clientèles cibles et acquérir des connaissances essentielle sur les habitats du chevalier cuivré. La première année de ce projet quinquennal, à laquelle a pris part la ZIP des Seigneuries, consistait en une phase de planification qui devait permettre non seulement d’élaborer des stratégies mais également de tester la méthodologie sur le terrain. Cette première phase se déroulait en cinq étapes:

1. Synthèse des informations disponibles,

2. Interventions pilotes auprès des riverains et des agriculteurs,

3. Développement d’un Plan de communication et d’éducation,

4. Planification stratégique et financière et

5. Organisation d’un atelier de travail. Un bilan du projet a été présenté à l’Équipe de rétablissement du Chevalier cuivré en 2010.

Pour plus d’information sur le projet, veuillez communiquer avec le COVABAR au 450-446-8030 ou visiter leur site internet.

      

Artificialisation de la rive du fleuve Saint-Laurent à la hauteur de Lanoraie

Érosion de l’île aux Boeufs