Lancé en 2021, le projet de contrôle du phragmite a franchi une étape clé à la fin de 2024. Grâce aux fauches répétées, l’invasion de cette plante envahissante a été significativement réduite, ouvrant la voie pour la mise en place d’une stratégie d’ensemencement et de plantation dense d’espèces indigènes pour restaurer durablement les écosystèmes du marais de l’île Lebel.
Résultats obtenus jusqu’en 2024
Les efforts soutenus de fauches depuis 2021 ont permis d’atteindre des résultats impressionnants grâce à la collaboration de l’entreprise Nature en mains:
- Réduction de la superficie envahie : De 3,5 hectares en 2020 à 1,3 hectare en 2023, soit une diminution de 63 % (Carte).
- Biomasse récoltée lors de la première fauche annuelle (les deux autres fauches visent à épuiser les ressources sur place) :
Année |
Nombre de conteneurs |
Poids total récolté (kg) |
2021 |
26 |
16 490 |
2022 |
19 |
19 052 |
2023 |
2 |
4 470 |
Stratégie de cette nouvelle étape : Plantation dense et ensemencement (2025)
Sur une superficie de 1 130 m², un total de 1 924 arbustes indigènes sera introduit. Cette densité élevée vise à bloquer toute opportunité de recolonisation pour le phragmite tout en créant un habitat floristique et faunique sain. Les secteurs situés en faible élévation, désormais mis à nu à la suite des fauches, seront quant à eux ensemencés par un mélange diversifié de plantes indigènes.
Espèces d’arbustes sélectionnées :
- Bois-bouton (Cephalanthus occidentalis)
- Saule à longs pétioles (Salix petiolaris)
- Ronce odorante (Rubus odoratus)
- Sureau du Canada (Sambucus canadensis)
- Chèvrefeuille à fruits noirs (Lonicera involucrata)
- Cornouiller stolonifère (Cornus stolonifera)
- Saule satiné (Salix pellita)
- Vigne vierge à cinq folioles (Parthenocissus quinquefolia)
- Clématite blanche (Clematis ligusticifolia)
- Saule de Bebb (Salix bebbiana)
- Saule discolore (Salix discolor)
- Viorne flexible (Viburnum lentago)
- Sumac vinaigrier (Rhus typhina)
Objectifs
- Prévenir la recolonisation du phragmite : La densité élevée des plantations indigènes limite la lumière et les ressources disponibles pour les repousses du phragmite. L’ensemencement d’un couvert herbacé permettra de contrer le retour du roseau sur les secteurs désormais dénudés.
- Restaurer la biodiversité : Les espèces sélectionnées sont adaptées aux conditions locales et joueront un rôle clé dans la stabilisation du sol, la filtration de l’eau et la création d’habitats pour la faune.
- Améliorer l’expérience des visiteurs : Des fenêtres visuelles seront préservées le long des sentiers pour permettre une vue dégagée sur le fleuve.
- Créer un exemple concret de restauration écologique : Ce projet servira de référence pour d’autres initiatives similaires visant à contrer les espèces envahissantes dans les milieux humides.
Soutiens et collaborations
Ce projet ne serait pas possible sans le soutien de nos précieux partenaires :
- Fondation de la Faune du Québec et du ministère de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques du Québec par le biais du Programme pour la lutte contre les plantes exotiques envahissantes
- Ville de Repentigny par l’entremise de RécréoNature Repentigny.
- MRC de L’Assomption.
- Ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs
- Université du Québec à Montréal (UQAM).
Suivez le projet
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